CHRISTIAN CORDONNIER, DIRECTEUR GÉNÉRAL TERRE ATLANTIQUE « Repartir des fondamentaux de la coop »

« Notre objectif à Terre Atlantique est d'avoir des salariés qui arrivent le matin en ayant la pêche et la forme. C'est possible lorsque pour chacun des collaborateurs, son métier a du sens. Nous avons engagé il y a cinq ans avec le président, une réflexion qui nous a amenés à repartir des fondamentaux de la mission d'une coopérative, à savoir être le partenaire privilégié des agriculteurs. A Terre Atlantique, les conseillers ont pour objectif au quotidien d'aider les agriculteurs à obtenir le meilleur résultat économique possible sur leur exploitation, et non à vendre le maximum de produits phytos. Travailler pour le bien commun, ça a du sens, ça donne plus de force à chacun et par la même à l'ensemble de l'entreprise. La plus grande difficulté a été de faire prendre conscience de cette nouvelle approche, à l'ensemble des collaborateurs, mais petit à petit, cela a marché. Avec le président de la coopérative, nous partageons complètement cette approche mais les rôles sont bien répartis. Il définit avec le conseil d'administration la stratégie de la coopérative et la politique vis-à-vis des agriculteurs, mais n'intervient pas dans le management des équipes. C'est mon travail. Pour mettre en place cette nouvelle façon de faire, nous nous sommes fait épauler par AL Conseil. Les missions de chaque fonction ont été définies avec précision. Les projets sont conduits avec les salariés pour que chacun se sente impliqué et rassuré. Le leitmotiv de la coopérative est devenu « Produire mieux dans le respect de l'humain et de l'environnement ». Nous avons également initié un accord d'intéressement, où tous les salariés touchent la même somme. En 2015, chaque collaborateur a reçu 1 800 €, quelle que soit sa fonction. Après plusieurs années de fonctionnement, le résultat est très positif. Cette nouvelle approche humaine a permis de faire grandir les collaborateurs. Progressivement, ils se sont vus confier davantage de responsabilités, se sont sentis plus impliqués, pour le bien de chacun... et le bénéfice des agriculteurs et de la coopérative. »